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ASILAH

Posée sur la mer, une ville d’une blancheur éclatante, ceinte de remparts de couleur ocre, telle est Asilah, cité balnéaire dont rien aujourd’hui ne laisse deviner le passé tumultueux. Le long de la plage peuplée d’énormes ancres noires et de quelques thoniers, vous aurez peine à imaginer les flottes guerriéres qui abordèrent ces rivages, et les navires des marchands génois, pisans, marseillais, catalans ou aragonais qui, au 14é siècle, venaient mouiller dans ces eaux.

• LA SITUATION
24590 habitants (les Asili). Carte Michelin n° 742 pli 9
Asilah se trouve à 62 km au sud de Tanger et à 25 Km au nord de Larache, à proximité de la sortie de l’autoroute Casablanca-Tanger. Selon que l’on arrive du Sud ou du Nord, on empruntera pour gagner le centre l’avenue Hassan II qui rejoint les remparts en face de Bab Homar, ou l’avenue Moulay Hassan Ben Mehdi qui, rectiligne, conduit à Baba Kasaba.
Vous pouvez poursuivre votre voyage en visitant : au Nord, le cap Spartel et Tanger au sud, Larache et les ruines romaines de Lixus.

• COMPRENDRE
Une ville très disputée – Pour évoquer le passé d’Asilah, il faut remonter à l’époque où Zilis, bâtie sur un site punique, comptait, au même titre que Tingis (Tanger), parmi les villes du royaume de Mauritanie. Une trentaine d’année avant notre ère, Octave, le futur empereur Auguste, fit de Zelis une «colonie »romaine.
Avec la conquête arabe, certes d’une principauté idrisside, la ville subit plusieurs assauts des Normands avant de passer, en 972, aux mains des Omeyyades de Cordoue. Le 24 août 1471, une flotte portugaise de 500 navires porteurs de 30000 homes enlève Asilah, qui devient une tête de pont portugaise en terre marocaine. Aux Portugais succèdent les Espagnols, et ce n’est qu’à la fin du 17é siècle que le sultan Moulay Ismail leur reprend la cité.
Plus dure sera la chute… - Originaire du pays Jebala, Raissouni n’est à 10 ans qu’un petit voleur de troupeaux. Après plusieurs années de geôle, il se fait brigand, enlève des journalistes étrangers et ne leur rend la liberté qu’en échange de coquettes rançons, devenant peu à peu un personnage redouté, au point de recevoir du sultan, en 1908, le titre de pacha d’Asilah.
La première guerre mondiale est une aubaine pour Raissouni qui joue sur tous les tableaux (n’est-il pas descendant du prophète ?) et obtient de son alliée des armes et plusieurs millions de pesetas. Le pays demeure cependant insoumis. Dans le même temps, il joue l’Allemagne gagnante et traite à Tanger avec ses représentants qui lui promettent le trône du Maroc. L’aventurier est alors au faite de sa puissance. «Les berbères sont mes serviteurs, les Espagnols mes esclaves, les Français mes ennemis, les Allemands mes alliés », déclare-t-il
Mais la défaite allemande de 1918 entraîne sa déchéance. Lassés, les Espagnols le chassent d’Asilah ; le sultan le renie ; il est une gène pour Abd el Krim lui-même, qui finit par le faire prisonnier. Misérable et abandonné, il meurt en 1925.

• FAIRE DE LA VILLE UNE ŒUVRE D’ART
Telle était l’ambition de Mohamed Benaissa, futur ministre de la Culture, puis des Affaires étrangères du royaume, lorsqu’il fut élu maire d’Asilah. La création en 1978, par Mohamed Benaissa et le peintre Mohamed Melehi, du prestigieux Moussem culturel, organisé par l’association Al Mouhit, a attiré l’attention sur cette cité qui a vu défiler nombre d’artistes et d’écrivains prestigieux, de Dizzy Gillespie à Keith Jarett, de Myriam Makéba à Léo Ferré, d’Alberto Moravia à Ettore Scola. Les peintures apposées sur les murs de la médina qui font au mois d’août de la vieille ville une immense pinacothèque éphémère se sont accompagnés de dallages au sol réalisés par de grands artistes marocains tels que Mohamed Meheli et Farid Belkahia. La rénovation du palais Raissouni et l’aménagement du Centre Hassan II de rencontres internationales ont permis l’émergence d’une école de peinture originale. Mais Asilah ne compte pas en rester là : la bibliothèque Badar Bin Sultan inaugurée en 2002 devrait précéder la réalisation d’une salle de concerts de 650 places, d’un conservatoire de musique, d’un théâtre de plein air, et enfin d’un musée d’art contemporain.

• SE PROMENER
Visite : 1h15.
Au pied des murailles, on suit jusqu’à Bab Homar, l’avenue Hassan II ombragée de beaux eucalyptus. Au-delà de la porte, elle se prolonge par la rue Ibn Batouta où se tient chaque matin un agréable marché.
Le marché d’Asilah doit sa physionomie paisible et riante à la noblesse des remparts qui lui servent de toile de fond, à ces paysannes coiffées du grand chapeau rifain et assises derrières leurs couffins emplis de semoule, à ces immenses hottes dans lesquelles on a transporté les produits de la campagne, au jeune éclatant des melons amoncelés au soleil, aux luisantes grenades…

• LA VIEILLE VILLE ET LES REMPARTS
Les remparts qui enserrent la ville ancienne furent construits à la fin du 15é siècle, par les Portugais.
Baba Homar (appelée aussi «porte de la Terre »), percée dans une grosse tour ronde surmontée d’un écusson à demi effacé aux armes des rois du Portugal, permet de les franchir. Au-delà, le silence et la quiétude règnent le long des rues dallées aux maisons blanches dont les soubassements, les fenêtres, les portes sont peintes en bleu, en jaune, en vert.
Au fond de la place Sidi-Ali-ben-Hamdouch, à droite, s'éléve la tour carrée El Kamra contre laquelle s’ouvre la porte de la Mer (Bab el Bahr). A gauche, dans la rue de la kasbah se trouve le centre Hassan II des rencontres internationales. Ce centre, installé dans d’anciennes écuries, accueille, notamment pendant le moussem culturel, conférences, expositions et autres manifestations culturelles auxquelles participent artistes, architectes et plasticiens de tout le bassin méditerranéen. Les peintres dont les œuvres sont exposées tout au long de l’année dans les locaux clairs et spacieux du centre sont tous originaires d’Asilah.
Revenir sur ses pas et traverser la place Ibn Khaldoun.
ON atteint presque aussitôt la face nord des remparts qui domine l’Océan. Un passage sous voûte précède la minuscule placette sur laquelle donne l’entrée du palais de Raissouni ou palais de la Culture. Elevé au début du 20é siècle, il abrite, lors du moussem culturel d’août, des ateliers d’art et des rencontres internationales culturelles et artistiques (c’est la seule occasion de le visiter). Pendant ce festival, la médina et la corniche se transforment en un véritable musée en plein air, où des artistes exercent leur créativité en recouvrant les murs des maisons de peintures murales aux couleurs vives et aux motifs variés.
Au-delà de cette place, longeant toujours les remparts, une ruelle mène à la pointe Nord-Ouest des fortifications, dans l’éblouissement de ses maisons très blanches dont les murs presque nus sont percés de minuscules fenêtres qu’orne une grille en fer forgé ou que protège un moucharabieh surmonté d’un auvent.
Au pied d’une tour crénelée, quelques marches, à droites, permettent d’accéder à un petit bastion, d’où l’on découvre une jolie vue sur la cote et sur la flottille de pêche au mouillage. Légèrement en contrebas du bastion, face au large, un charmant cimetière est blotti contre la muraille ; devant un marabout, les tombes alignent la fraîche décoration de leurs dalles en céramique multicolore.
Plus loin, femmes et fillettes apportent le matin de grands pains ronds et plats faits à la maison aux fours de boulangers, où ils seront cuits en commun.

• ALENTOURS
25 km. Accès difficile. Quitter Asilah au Sud en direction de Larache, puis en empruntant au bout de 14 km sur la gauche la route en direction de Tetouan, et enfin, toujours sur la gauche une petite route goudronnée jusqu’à Souk-Tnine-de-Sidi-el-Yamani. Au-delà de ce hameau, le parcours, de 6 km environ, emprunte des pistes, carrossables par temps sec seulement, et souvent à peine tracées. Il sera prudent de faire accompagner par un habitant de Souk-Tnine (rétribution) car la signalisation est inexistante, et d’éviter d’entreprendre cette excursion en fin d’après-midi, au risque de devoir rouler sur ces mauvaises pistes à la nuit tombée.
Le cromlech de M’Soura est l’un des rares monuments de ce genre découverts au Maroc. Dans un site dénudé, se détachant sur un arrière-fond de collines, prés de 170 menhirs font cercle autour d’un tumulus d’environ 55 m de diamètre que des fouilles ont largement entamé.
Ces monolithes, pour la plupart dressées, mesurant de 50 cm à 6 m de hauteur ; la conférence de l’un d’entre eux atteint 5 m.
Si, pour les historiens, il s’agit d’un site funéraire, probablement la tombe d’un personnage de marque, qui vécut entre les premières apparitions puniques au Maroc et l’occupation romaine, on a souvent lié à M’Soura le nom du géant Antée, fils de Neptune et de la terre qui, selon les Anciens, aurait été enseveli entre Larache et Tanger, après qu’Hercule eut réussi à le terrasser.

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